C’est une fois devant le fait accompli que l’on se dit que finalement, c’est ça aimer. N’a-t-on jamais aimé auparavant alors ? Partage entre injustice pour les autres et réalisme pour soit. Voire remise en question.
Trop de question tuent la question et c’est pour cela que j’ai arrêté de m’en poser. Je vis cette relation comme elle vient. Non sans pas me projeter, d’ailleurs pour la première fois dans une de mes relations. Envie d’investir dans un avenir avec cette personne et pas franchement une autre.
Je ne sais pas si l’amour rend aveugle mais en tout cas il fait bien rire et se sentir sur un nuage. Je ne vois pas encore ses défauts - pour sur il en a - mais sans trop chipoter pour en trouver. Car là dessus je suis couronnée : Trop loin, trop près, trop con, trop mou… Trop bon-trop con. Trop cons quoi.
Mon regard sarcastique me rendrait-il hautaine ? Me sens rabaissé parfois et trop confiante de temps en temps, j’ai deux facettes. Sans pour autant frôler la double-personnalité je suis tout à fait capable de mettre quelqu’un plus bat que terre et de m’y mettre moi-même face à plus fort. Je ne sais même pas s’ils le sont réellement, plus fort.
C’est bien parfois de se trouver des défauts, mais quand il connaitra toutes mes contre-indications voudra-t-il toujours prendre son traitement ? Des plus minimes aux plus récurrentes. Dégoutantes.
Parfois dans ma fierté de jolie-histoire-de-cœur je me demande ce qui pourrait bien nous séparer. Pas que je cherche la petite bête mais j’ai un mini bouclier dans mon moi intérieur qui se prépare au pire. Je songe à baisser les armes car nul point à l’horizon ne m’annonce l’arrivée de troupes ennemies. Et si elles viennent en fourbe je saurai les contrer car tout le monde sait que l’amour triomphe tout le temps, que les histoires finissent toujours comme ça et que même dans les films de guerre y’a une histoire d’amour pour ta femme qui bougonne d’avance sur ton canap’ à l’idée de voir ce genre de film.
Au final elle finira en pleure car l’amour c’est trop beau. Et blablabla pète un couffin.
C’est con une femme, et plein de contradictions. Et dire que je suis « condamner » à côtoyer presque que des femmes dans un futur trois-ans-tiers.
On se comprend entre nous mais on se tire tout de même les cheveux. On en vient parfois même à s’en casser un ongle ! DAMN.
Sur ces douces paroles je te laisse. Là tu dors, ou pas encore.
Dans cinq ans, cinq mois, vingt jours, trois heures, dix minutes et vingt-six secondes tu seras réveillé par Solveig. Alors mets des graines de dodo et de bonne humeur de côté.
Et en attendant, aimes moi, tu sera bien bon.